header
  • index
  • trucs
  • studio
  • cinema
  • heritage
  • contact
  • biographie
  • liens

"Qui suis-je ?"

index

Georges Méliès, magicien et homme de spectacle, a utilisé les lanternes magiques et le cinématographe pour imaginer des tours d'un genre nouveau. Dans ses films, les têtes grossissent et rapetissent et les personnages disparaissent en un claquement de doigts. C'est l'invention du trucage, de "l'effet spécial", dès les débuts du cinéma.


Né en 1861, Georges Méliès est surnommé le mage de Montreuil. Après des études au Lycée Louis Le Grand à Paris, il travaille un an dans un magasin de confection en Angleterre. Là-bas il fréquente l'Egyptian Hall dirigé par un grand illusionniste où il se passionne pour la prestidigitation. De retour à Paris, alors qu'il veut devenir peintre, son père le force à entrer dans la maison de chaussure familiale où il va apprendre avec une grande habilité le métier de mécanicien. Parallèlement il donne des séances de prestidigitation à la galerie Vivienne et au cabinet fantastique du musée Grévin. En 1988 il achète le théâtre Robert Houdin (plus grand prestidigitateur français du XIXème siècle). Directeur et metteur en scène des spectacles, il fonde également l'académie de prestidigitation en 1891.


Après avoir assisté à la première représentation du cinématographe par les frères Lumière il se procure une caméra en Angleterre (Antoine Lumière refuse de lui vendre son appareil) et projette ses premiers films au Théâtre. Il s'agit de scènes de plein-air reproduisant les mêmes sujets que les premières vues réalisées par les frères Lumières. Dans son studio, installé dans sa propriété de Montreuil, il est à la fois producteur, réalisateur, scénariste, décorateur et acteur. Il crée un atelier de coloriage manuel de ses films - future Technicolor. De 1896 à 1914, il réalise une série d'environ 500 courts métrages appelée 'Voyages à travers l'impossible', projetés principalement dans des foires. Côté longs métrages, il aborde le réalisme politique dans 'l' Affaire Dreyfus', en 1899, et la science-fiction pour 'Voyage dans la Lune', en 1902, dans lequel illusion photographique et innovation technique témoignent du talent de Méliès.


Malheureusement, la concurrence des grosses sociétés de production et la Première Guerre mondiale ont raison de son travail de cinéaste. Ses films sont détruits ou vendus et il fini par tomber dans l'oubli. Son oeuvre est redécouverte par les surréalistes et il obtient la Légion d'honneur en 1931, ce qui n'empêche pas Georges Méliès de passer les six dernières années de sa vie dans une modeste maison de retraite à Orly.

hd